Étroitement apparenté sur le plan botanique au pavot, Papaver somniferum, le coquelicot ne contient cependant pas de morphine. Sa fleur, qui dégage une effluve d’opium lorsqu’elle est fraîche, jouait autrefois un rôle dans l’alimentation humaine et était utilisée pour ses propriétés colorantes.
Provenant du pavot rouge, encore appelé coquelicot, celui-ci offre des vertus médicinales intéressantes pour combattre le stress et l’anxiété. Des extraits fluides de ses pétales, notamment, recèlent une richesse en glucosides anthocyaniques.
La dénomination de cette plante, le coquelicot, qui se traduit littéralement par crête de coq, fait référence aux éclatantes touches cramoisies que l’on aperçoit dans les champs cultivés au début de l’été.
Le coquelicot, une variante du pavot
Le pavot fait partie de la grande tribu des Papavers. Il comprend de nombreuses espèces et variétés de plantes vivaces. Nul moins de 50 espèces de pavots sont recensées autour du globe, incluant le pavot somnifère, le pavot de Californie, le pavot d’Orient et le pavot blanc. Parmi les variétés les plus populaires, le coquelicot, ou Papaver rhoeas, se distingue par sa tige velue et sa sève lactescente. Cette plante vivace campe souvent en bordure des champs et des routes dès le mois de mai jusqu’en septembre. Il n’y a par conséquent pas de distinction entre le pavot et le coquelicot, l’un étant une variété de l’autre.
Les diverses espèces de pavot
Ainsi, selon les différentes variétés de pavots, les fleurs et les feuilles ne seront pas exactement les mêmes : les feuilles pourront avoir des lobes distincts. Les fleurs, quant à elles, se hisseront sur des tiges de différentes hauteurs, selon les espèces.
Le coquelicot
Originaire d’Eurasie et d’Afrique du Nord, le coquelicot éclot en mai, juin et juillet. Cette plante robuste peut atteindre un mètre de haut. Facile à repérer le long des routes ou dans les prés, elle pousse spontanément et sauvagement. Cette plante annuelle (elle pousse et trépasse dans la même année) affiche une tige légèrement velue et une fleur vermillon ornée d’un cœur noir intense. Sa culture est simple, et cette élégante fleur s’épanouit dans tous types de sols bien drainés.
Les bienfaits du coquelicot
À l’instar des autres pavots, le coquelicot renferme des alcaloïdes, lui conférant son usage dans la concoction de tisanes destinées à favoriser le sommeil. Il possède aussi des bienfaits émollients, ce qui permet d’apaiser les irritations de la toux ou de la gorge lorsqu’il est administré en pastilles ou en sirop.
Son principe actif principal, la rhoéadine, a un effet calmant, sans pour autant entraîner de dépendance. Cette fleur est également sollicitée pour apporter soulagement aux personnes d’une grande sensibilité émotionnelle, anxieuses ou souffrant de problèmes respiratoires.
Période de floraison
La période de floraison du coquelicot s’étend généralement de mai à septembre. Toutefois, elle peut être plus courte dans certaines régions où les conditions climatiques sont moins favorables à son développement. En effet, cette plante annuelle préfère les sols bien drainés et les emplacements ensoleillés.
Mode de reproduction
Le coquelicot se reproduit principalement par graines, qui sont dispersées par le vent ou les animaux. Ces graines, très petites et légères, peuvent rester en dormance pendant plusieurs années avant de germer. Ainsi, il n’est pas rare de voir des coquelicots surgir dans un endroit où ils n’étaient pas présents auparavant.
Le coquelicot pavot, symbole d’amour et de mémoire
Le coquelicot est souvent considéré comme un symbole d’amour éphémère en raison de sa beauté fragile et de sa courte durée de vie. Il a également une signification plus profonde liée à la mémoire et au souvenir, notamment en ce qui concerne les soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale. En effet, le coquelicot était l’une des premières fleurs à repousser sur les champs de bataille dévastés, symbolisant ainsi la résilience et l’espoir malgré les épreuves.
Une fleur porte-bonheur
Certaines traditions attribuent aussi au coquelicot pavot des vertus porte-bonheur. Offrir un bouquet de coquelicots à un être cher serait ainsi un gage de bonheur et de réussite pour celui-ci. Toutefois, il convient de rappeler que cette plante est protégée dans certaines régions, et il est donc préférable de ne pas la cueillir sans autorisation.
Le coquelicot dans nos jardins
Bien qu’il soit principalement connu pour ses apparitions impromptues dans les champs et les chemins, le coquelicot peut également être cultivé dans nos jardins pour apporter une touche de couleur et de poésie. Voici quelques conseils pour réussir sa culture :
- Choisissez un emplacement ensoleillé et bien drainé.
- Semez les graines directement sur le sol, sans les enterrer, au printemps ou à l’automne.
- Arrosez régulièrement lors de la germination, puis espacez les arrosages une fois que les plants sont établis.
- Si vous souhaitez favoriser la dissémination des graines, laissez les fleurs fanées sur place jusqu’à ce qu’elles libèrent leurs semences.
Notez que le coquelicot se marie particulièrement bien avec d’autres espèces de fleurs sauvages, comme les bleuets, les marguerites ou les campanules
Le coquelicot dans la gastronomie
En plus de son utilisation thérapeutique et ornementale, le coquelicot révèle aussi un intérêt culinaire. En effet, ses pétales sont appréciés dans la cuisine moderne pour leur saveur délicate et leur couleur flamboyante. Ils se marient à merveille dans les salades, les desserts ou même en guise de décoration pour les plats raffinés.
Les graines de coquelicot, de leur côté, sont un substitut intéressant aux graines de pavot dans la fabrication de pains et pâtisseries. Elles apportent une délicate note sucrée et une texture croustillante. De plus, la confiture de pétales de coquelicot, appréciée pour sa douceur et sa légère saveur florale, est une spécialité que l’on retrouve dans certaines régions françaises.